Etape monde-02: Luxembourg
Moien Kollegen, wei geet dir ?
Après la Belgique, me voilà au Grand-Duché du Luxembourg, petit pays (la taille d’un département français) de seulement 500 000 habitants, coincé entre les Ardennes au Nord, la Moselle à l’Est et le bassin minier lorrain au Sud. Je suis accueilli à Luxembourg-ville par Akhela qui y réside depuis 2 ans.
Mon hôte m’explique que ce petit pays a une histoire très riche du fait de son emplacement au croisement des routes entre la Germanie, la France et les Pays-Bas, ce qui en a fait un enjeu majeur des guerres européennes à partir du XVIIème siècle. Pourtant, jusqu’à très récemment, le pays était très pauvre. Le pays a commencé à se développer au XIXème avec les aciéries, puis, à partir des années 60, avec le développement de la place financière qui a propulsé ce pays parmi les pays les plus riches du monde.
Bon, après ces explications, Akhela m’emmène poser mes valises chez lui, au quartier du Grünewald sur le plateau de Kirchberg. Même si je m’y étais préparé, je suis surpris du nombre de banques qui entourent l’appartement de mon hôte : Deutsch Bank, Danske Bank, BGL-BNP (ex-Fortis), ABN AMRO, Clearstream, Natixis …en fait d’après Akhela, il y a en a près de 150 à Luxembourg-ville pour moins de 100.000 habitants.
En attendant que le temps s’améliore pour me faire visiter la ville, Akhela me fait gouter les bières locales : Bofferding, Diekirch et Battin. Enfin le soleil revient et nous allons visiter la ville.
Je découvre une vieille ville perchée sur un petit plateau à-pic au dessus de deux toutes petites rivières (l’Alzette et la Pétrusse) et entourée des vestiges de ses fortifications.
Mon hôte m’explique que la ville de Luxembourg était une forteresse importante jusqu’à la fin du XIXème siècle. Sa réputation était telle qu’on surnommait la ville « la Gibraltar du Nord » et que le démantèlement des fortifications fut la condition sine qua none du départ des troupes prussiennes qui occupaient la ville pour protéger l’Allemagne de la France en 1867. Aujourd’hui, il ne reste plus que les souterrains qui courent sous toute la vieille ville (plusieurs dizaines de kilomètres) que les luxembourgeois appellent « les casemates ».
Au fond, derrière les casemates, Akhela me montre les buildings du quartier européen. En effet, Luxembourg est une des trois capitales de l’Union et le siège du Secrétariat de la Commission, du Tribunal de Première Instance de l’Union Européenne, de la Cour de Justice de l’Union Européenne, de la Banque (évidement) Européenne d’Investissement … même un hémicycle pour le Parlement (qui n’y a jamais siégé).
Akhela me montre ensuite le vieux quartier du « Grund » encaissé au pied de la ville au bord de l’Alzette. Ce vieux quartier pauvre est devenu, depuis quelques années, le quartier des bars à la mode et aussi un quartier culturel avec les animations de l’Abbaye de Neumunster.
Derrière le Grund, les anciennes hospices de Luxembourg sont en rénovation (comme beaucoup d’endroit dans la ville, comptez le nombre de grue sur les photos).
Nous allons ensuite au cœur de la vieille ville, voir le Palais Grand-ducal. Akhela m’explique que le Grand-duc actuel n’y réside jamais, il vit dans son palais de Colmar-Berg. Ce palais ne sert qu’aux visites protocolaires. Ce palais est assez petit pour un palais royal, collé aux autres maisons du centre-ville.
Juste à côté, le Parlement luxembourgeois loge dans une petite maison. Akhela m’explique qu’en fait, l’administration occupe tout une partie de la vieille ville dans de simple maison.
Akhela me ramène ensuite vers la gare de l’autre côté de la Pétrusse. Je passe devant le siège de la plus vieille banque locale, véritable institution pour les luxembourgeois : la Spuerkess (de son vrai nom Banque et Caisse d’Epargne de l’Etat) ;
On s’arrête devant le château de l’ARBED, le siège d’Arcelor-Mital, un des premiers employeurs du pays.
Je quitte enfin mon hôte pour Brno, en République Tchèque, où je retrouverai onverra.
Addi gesot !